Claudette Joannis
Consulter la liste des catalogues raisonnés d'inventaire de collection de musée produits par la RMN-GP
Aller sur le site web du musée national des châteaux de Malmaison et Bois Préau
La collection Les bagues

Les bagues


30 juin 2010
Mesdemoiselles Chassériau, dit Les deux sœurs, détail
Jean-Auguste-Dominique Ingres, Portrait de Madame de Sennones, détail. Nantes, musée des Beaux-Arts © RMN / Gérard Blot
Jean-Charles Nicaise Perrin, Portrait de Madame Nicaise Perrin, détail
Jean-Charles Nicaise Perrin, Portrait de Madame Nicaise Perrin, détail. Valenciennes, musée des Beaux-Arts © RMN /René-Gabriel Ojéda / Thierry Le Mage
Jean-Auguste-Dominique Ingres, Étude de mains de femme, détail, d'après le portrait de Maddalena Doni de Raphaël
Jean-Auguste-Dominique Ingres, Étude de mains de femme, détail, d'après le portrait de Maddalena Doni de Raphaël. Bayonne, musée Bonnat © RMN / René-Gabriel Ojéda

Anneaux et bagues sont, depuis des siècles, des signes d’attachement liés à l’amour, à l’amitié et au deuil. Les modes et les techniques les ont traduits au fil du temps de diverses manières.

Une bague est composée de trois parties : l’anneau, le chaton et les épaulements (de part et d’autre du chaton). Chacune peut porter des décors et des inscriptions, voire être ornée de rébus et de symboles, dont le plus répandu aux xviiie et xixe  siècles est un petit putto avec ses flèches et son carquois. Il arrive également que le chaton cache une petite cavité secrète. Si celle-ci ne recèle le plus souvent qu’un souvenir (en général des cheveux), l’imaginaire collectif a davantage retenu le rare cas du poison ! L’anneau, lorsqu’il se veut politique ou patriotique, peut aussi contenir un petit objet dérobé au regard qu’un ressort fait surgir au grand jour : c’est le cas, dans la collection du musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau, du Napoléon sortant de son tombeau. Quand la bague devient cadeau diplomatique, elle s’orne de façon ostentatoire d’une lettre entourée de diamants, tel le « N » de Napoléon Ier et de Napoléon III. Et si notre corpus ne comprend ni de ces bagues « marquise » mises à la mode sous Louis XV, ni de « bonne foi » aux mains entrelacées, ni de chevalière masculine, on y trouve en revanche une bague à chaton pivotant, des bagues « colliers de chien » et une autre à message et à acrostiche.

La mode des bagues atteint son apogée à la période romantique : les mains des femmes en sont couvertes, comme en atteste, par exemple, le portrait de Mme de Senonnes, qui n’en porte pas moins de dix.