Les catalogues raisonnés

Parures et bijoux des musées nationaux de Malmaison et du palais de Compiègne

Demi-parure avec nud à la Sévigné

Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau, déposé à Compiègne, musée national du palais de Compiègne
M.M.51.2.88 et M.M.51.2.101
C.68.D.2 et C.68.D.14.1-2

Espagne
XVIII^e siècle

Or ; émeraude
H. 100 (hauteur totale de la croix) ; H. 60 (pendants) ; L. 50 (nud de la croix seulement) ; L. 32 (pendants) mm

État de conservation

Bon état général de conservation, mais il manque le fleuron au sommet du nud de la croix est cassé et le système dattache dorigine des pendants est perdu ; il a été remplacé, probablement au XIXe siècle, par un système à bascule.

Poinçons

Poinçons non indentifiés au dos des pendeloques, des pendants et du nud.

Historique

Legs de la comtesse Lucien de Villeneuve-Esclapon, entré au musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau en 1952, déposé au musée national du palais de Compiègne en 1968.

Description

Croix sur plan carré en trois parties articulées en or repercé, à motifs dentrelacs ornés de pierres vertes en serti clos. Le pendentif en forme de « nud à la Sévigné » comprend une grosse émeraude centrale et de petites émeraudes bâton sur tout le nud. Il est articulé à un élément intermédiaire centré dune grosse pierre, à laquelle est suspendue une croix sur plan carré en or repercé qui porte cinq pierres carrées en table ; celle du centre est de plus grande taille.
Les pendants, dont les trois parties articulées sont en or repercé incrusté de pierres vertes, sont montées en serti clos. Lélément supérieur est composé dun cabochon rond surmonté dun motif darabesque et incrusté, sur son pourtour et en son centre, de pierres taillées en table. Lélément intermédiaire est en forme de nud « à la Sévigné » incrusté de pierres vertes. Le cabochon en pendentif de lélément inférieur est identique à celui de la partie supérieure, mais en forme damande.

Commentaire

Cette demi-parure inspirée des dessins de lornemaniste Gilles Legaré provient probablement du monde ibérique (Espagne et Portugal), tels la croix que conserve le musée national des Arts décoratifs de Madrid (inv. 2140) et la parure du Metropolitan Museum of Art de New York.